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R’SOURIRE: LES BIENFAITS DE SOURIRE A LA VIE DANS UNE ETUDE SCIENTIQUE DE TAILLE  

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Important: Les spécificités du cancer chez l'enfant en font une maladie qui n'a pas les mêmes caractéristiques que le cancer chez l'adulte. Elle nécessite donc une recherche spécifique qui souffre souvent d'un manque de moyens lié à des débouchés proportionnellement plus limités que ceux du cancer de l'adulte.

Au-delà de son programme d'action et de sa présence sur le terrain, Sourire à la Vie s'implique dans le volet analytique et contribue à l'avancée de la recherche scientifique. Afin d'étudier et de mesurer les effets de toutes les techniques susceptibles d’aider l’enfant, le premier programme de recherche, R’Sourire*lancé en 2014, s’est terminé fin 2018 et a permis en 2019 d’évaluer le programme d’activité physique chez les enfants atteints de cancer dans le but d’en mesurer les bénéfices sur leur santé physique, psychologique et sociale.


  • R'Sourire : des résultats thérapeutiques significatifs !
Sourire à la Viea réalisé une étude totalement inédite menée dans le service d'Hématologie et d'Oncologie pédiatrique de la Timone à Marseille grâce aux actions de l'association au sein même et à l'extérieur de l'hôpital, des résultats chiffrés qui valident définitivement une démarche unique et originale qui a une véritable influence positive sur la santé des enfants malades.

  • Une approche unique, trois ans d'étude hospitalière 
L'inclusion des participants s'est déroulée de novembre 2014 à janvier 2018, et a donné lieu à une étude randomisée contrôlée en ouvert, c’est-à-dire comparant deux groupes semblables, constitués de façon aléatoire afin d'évaluer les bénéfices sur la santé des enfants et adolescents atteints de cancer. Sur le plan éthique, il nous paraissait impossible d’empêcher un enfant de bénéficier du programme proposé par Sourire à la Vie. Aussi nous avons fait le choix de mesurer la différence entre un groupe d’enfants qui démarrent le programme dès le début des traitements et un autre groupe qui démarrait le même programme 6 mois après le début de leur traitement. 

Les éducateurs sportifs spécialisés de l’association ont mis en place un programme physique adapté, issu des outils du sport de haut niveau adapté à l’enfant, alliant un travail sur l’équilibre, la souplesse, la force et la tonicité musculaire. Ce programme sportif était mené parallèlement à l’hôpital et à l’extérieur, rythmé selon les hospitalisations de l’enfant. L’étude s’intéressait également à la qualité de vie et l’estime de soi à travers des questionnaires reconnus dans la communauté scientifique.

Le nombre total de 80 patients constitue un échantillon important, ce qui est remarquable pour ce type d'étude. Il était constitué d'un peu plus de garçons (46) que de filles (34) et comportait 45 enfants de 5 à 12 ans et 35 adolescents de 12 à 19 ans, des chiffres fidèles à la représentation globale de la population. L'étude s'est intéressée à tous les types de cancers de l'enfant confondus et les enfants étaient tous en cours de traitement.   



  • Des résultats solides

Des bénéfices incontestables concernent la santé physique: les enfants qui ont participé au programme dès le début de leur traitement rapportent de meilleurs résultats que les enfants du groupe de contrôle (qui ont démarré le programme à 6 mois). Les résultats de l'étude mettent en lumière une amélioration significative des capacités analysées, et ce sur tous les plans: endurance, force musculaire, tonicité abdominale et musculaire. 

Ils montrent en outre que la participation à un programme sportif dès le début des traitements anti-cancéreux au sein de l’hôpital permet une amélioration des capacités physiques jusqu’à 2,59 fois supérieure à un enfant qui débute un programme sportif 6 mois après le début des traitements sur certains critères physiques.

Au final, les scores obtenus se rapprochent des valeurs de référence d'enfants non malades et ce malgré la maladie et les traitements, qui ont pourtant des effets secondaires démontrés (diminution des capacités physiques et fonctionnelles), ce qui constitue une avancée considérable pour la communauté médicale. 

On note également une meilleure estime de soi, et une amélioration du ressenti des parents en terme de qualité de vie. Les effets bénéfiques à long terme de ce programme sportif ont également été observés avec la persistance de cette amélioration physique un an après le début du programme sportif.

« Au-delà du sport, beaucoup d’outils issus du sport de haut niveau ont accompagné la démarche (massage, relaxation, nutrition, sommeil) Aucuns effets secondaires n'ont été rapportés, seuls des bénéfices ont été enregistrés. Nous sommes donc en mesure aujourd'hui de confirmer la faisabilité et l'impact positif de la pratique du sport au cours du traitement du cancer chez l'enfant, quel que soit le type de cancer »


De son côté, Frédéric Sotteau – fondateur et directeur de Sourire à la Vie– souligne « Ces résultats font l’écho de ce que nous observons sur le terrain depuis de nombreuses années. Il est fondamental de maintenir l’enfant en mouvement, en situation d’apprendre, de jouer et de lutter contre l’alitement. Il est probable que ce travail mis en place dès le début des traitements soit extrêmement vertueux pour l’enfant, sur le plan moral et social évidemment mais aussi sur le plan médical en réduisant la toxicité des traitements, en diminuant la douleur, la fatigue, la fonte musculaire et les pertes de repères. Nous allons nous attacher à poursuivre nos travaux de recherche en ce sens. Au-delà de la recherche nous avons à coeur de proposer des solutions qui permettent d’optimiser le parcours de soin de l’enfant, pour donner de meilleures chances aux enfants." 

Attention cependant, la mise en place d’un programme de ce type nécessite une parfaite connaissance des maladies et des traitements reçus par les enfants, la connaissance du dossier de chaque enfant et une très grande proximité avec les médecins.

*Étude R'Sourire
Pr Gérard Michel, chef du Service d'Oncologie et d'Hématologie pédiatrique CHU Timone Marseille
Pr Nicolas André, Service Oncologie et Hématologie pédiatrique, responsable des Centres Labellisés de phase précoce
Clothilde Vallet, doctorante, chargée de l'étude au sein de Sourire à la Vie, et professeur d'activités physiques adaptées
Dr Paul Saultier, pédiatre Hémato Oncologue
Dr Jean-Claude Gentet, pédiatre Oncologue et président de l'association Sourire à la Vie
Dr Arnaud Verschuur, pédiatre Oncologue
Dr Gabriel Revon-Rivière, pédiatre Hémato Oncologue
Frédéric Sotteau, fondateur et directeur Sourire à la Vie

Étude mise en place dans le cadre du Service Hématologie et Oncologie pédiatrique CHU Timone en partenariat avec la Fondation ARC, et le soutien de l'INCa, AG2R la Mondiale et l'ARS.

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